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L’équipe

Faisons connaissance

Me Béatrice Masson Giroud

Notaire

Isabel Nunes Aguas

Assistante principale

Titulaire d’un CFC d’employée de commerce

Erza Veselaj

assistante successions et recherches juridiques

Titulaire d’un Bachelor en droit de l’Université de Lausanne, actuellement en cours de Master.

Alexandrine Giroud

Psychologue FSP

L’équipe des assistantes est complétée le lundi par la fille cadette de Me Béatrice Masson Giroud, Alexandrine Giroud, psychologue FSP. Elle s’occupe en particulier du suivi administratif des dispositions testamentaires et des mandats pour cause d’inaptitude, ainsi que de la comptabilité de l’étude.

Un philosophe m’a dit un jour :

« Madame, vous exercez le plus beau métier du droit, celui qui va au plus profond de l’être humain »

Après plus de trente ans de pratique, après les expériences partagées de mon père, André Masson notaire à Martigny et Bagnes, et de mon grand-père, Robert Dousse notaire à Bulle, ce sont les mots de Balzac dans un court roman « Le Contrat de mariage » qui résonnent en moi et font écho à la phrase du philosophe, à la beauté et à l’exigence du métier de notaire, en tous les cas à la mission que chaque notaire doit se donner :

Cliquer ici pour lire la suite du récit de Balzac…

Mais chez maître Mathias l’esprit avait triomphé de la forme, les qualités de l’âme avaient vaincu les bizarreries du corps. La plupart des Bordelais lui témoignaient un respect amical, une déférence pleine d’estime. La voix du notaire gagnait le coeur en y faisant résonner l’éloquence de la probité. Pour toute ruse, il allait droit au fait en culbutant les mauvaises pensées par des interrogations précises. Son coup d’oeil prompt, sa grande habitude des affaires lui donnaient ce sens divinatoire qui permet d’aller au fond des consciences et d’y lire les pensées secrètes. Quoique grave et posé dans les affaires, ce patriarche avait la gaieté de nos ancêtres. Il devait risquer la chanson de table, admettre et conserver les solennités de famille, célébrer les anniversaires, les fêtes des grand’mères et des enfants, enterrer avec cérémonie la bûche de Noël; il devait aimer à donner des étrennes, à faire des surprises et offrir des oeufs de Pâques; il devait croire aux obligations du parrainage et ne déserter aucune des coutumes qui coloraient la vie d’autrefois. Maître Mathias était un noble et respectable débris de ces notaires, grands hommes obscurs, qui ne donnaient pas de reçu en acceptant des millions, mais les rendaient dans les mêmes sacs, ficelés de la même ficelle; qui exécutaient à la lettre les fidéicommis, dressaient décemment les inventaires, s’intéressaient comme de seconds pères aux intérêts de leurs clients, barraient quelquefois le chemin devant les dissipateurs, et à qui les familles confiaient leurs secrets; enfin l’un de ces notaires qui se croyaient responsables de leurs erreurs dans les actes et les méditaient longuement. Jamais, durant sa vie notariale, un de ses clients n’eut à se plaindre d’un placement perdu, d’une hypothèque ou mal prise ou mal assise. Sa fortune, lentement mais loyalement acquise, ne lui était venue qu’après trente années d’exercice et d’économie. Il avait établi quatorze de ses clercs. Religieux et généreux incognito, Mathias se trouvait partout où le bien s’opérait sans salaire. Membre actif du comité des hospices et du comité de bienfaisance, il s’inscrivait pour la plus forte somme dans les impositions volontaires destinées à secourir les infortunes subites, à créer quelques établissements utiles. Aussi ni lui ni sa femme n’avaient-ils de voiture, aussi sa parole était-elle sacrée, aussi ses caves gardaient-elles autant de capitaux qu’en avait la Banque, aussi le nommait-on le bon monsieur Mathias, et quand il mourut y eut-il trois mille personnes à son convoi